Cet article examine les conclusions d'un ouvrage récent de F. Queyrel portant sur l'Autel de
Pergame.
La date de sa construction, probablement remontant à Eumène II, ainsi que la problématique
liée à la différence des styles des frises de
la
gigantomachie et de la saga de Téléphos y sont
notamment étudiées.
Cette différence a donné lieu à deux explications: la première les attribue à un écart temporel
de quelques années dans leur réalisation. La seconde, qui a dominé ces dernières années, a insisté
sur
la
diversité des contenus. On peut cependant penser que la contrainte imposée par le thème a
non seulement pesé sur les choix des artistes antiques, mais aussi sur les historiens contemporains
de l'art antique. Ainsi il ne suffit pas de souligner l'unité de forme et de style du contenu sans
approfondir le caractère hautement problématique de cette relation. Il ne saurait être question de
renoncer à toute une série de considérations permettant d'appréhender les qualités constitutives
de la frise de Telephos, qui témoignent d'une évolution décisive vers le courant stylistique de
l'hellénisme tardif.
