
Une mythe grec pour la tombe d’une femme samnite: proposition de lecture d’une amphore à figures rouges de Pompéi
In: Rivista di Studi Pompeiani: 31, 2020
DOI: 10.48255/1520
Entre septembre 2015 et juin 2016, trois sépultures d’époque samnite, datées entre la fin du Ve et le milieu du IVe s. av. J.-C., ont été mises au jour dans le secteur de la nécropole de la porte d’Herculanum. Ces découvertes fortuites sont intervenues lors de la fouille de l’atelier de potiers situés à l’extrémité occidentale du portique longeant la via superior, en avant de la Villa delle Colonne a Mosaico.
Le présent article est centré sur la première sépulture mise au jour en 2015 et qui renfermait le corps d’une femme d’âge adulte, enterrée avec un mobilier constitué de fibules et onze vases en céramique, dont une amphore à figures rouges attribuée à une production campanienne de la fin du Ve siècle-début du IVe siècle av. n. è. Ses caractéristiques techniques et stylistiques permettent d’identifier le Peintre du BMF 162, préalable nécessaire à la recontextualisation culturelle et iconographique. Parmi les quelques provenances attestées on trouve, outre Pompéi, Montesarchio et Nocera; il s’agit d’un atelier local qui produit pour une clientèle samnite des vases à figures rouges et à peinture superposée, et dont une partie du répertoire témoigne d’une bonne connaissance des mythes grecs. L’amphore provenant de la tombe nous montre en effet une représentation
précoce du mythe de Ganymède en Italie. Le schéma utilisé, plus proche des peintures pompéiennes du Ier siècle apr. J.-C. que de la tradition attique, révèle la capacité du peintre à adapter à l’élite samnite un épisode mythologique devenu un paradigme de la culture aristocratique non seulement dans les arts figurés, mais aussi dans la poésie grecque et latine.
Mots-clés: Sépultures, samnites, céramique campanienne à figures rouges, Peintre du BMF 162, Ganymède.
Tra settembre 2015 e giugno 2016, tre sepolture di età sannitica, datate tra la fine del V e la metà del IV a.C., sono state messe in luce nel settore della necropoli di Porta Ercolano.
Queste scoperte sono avvenute durante lo scavo dell’atelier di vasaio situato all’estremità occidentale del portico che si sviluppa lungo la via superior, affianco alla Villa delle Colonne a Mosaico.
Il presente contributo è incentrato sulla prima sepoltura scoperta durante il 2015 che rinchiudeva il corpo di una donna di età adulta, sepolta col suo corredo composto di fibule e undici vasi di ceramica, tra i quali un’anfora a figure rosse attribuita ad una produzione campana della fine del V secolo - inizio del IV secolo a.C. Le sue caratteristiche tecniche e stilistiche consentono di individuare il Pittore del BMF 162, presupposto necessario per la ricontestualizzazione culturale e iconografica. Tra le poche provenienze troviamo, oltre a Pompei, Montesarchio e Nocera, una bottega locale che produceva vasi a figure rosse con pittura sovrapposta per una clientela sannitica, parte del cui repertorio testimonia una buona conoscenza dei miti greci. L’anfora della tomba mostra una prima rappresentazione del mito di Ganimede in Italia. Lo schema utilizzato, più
vicino alla pittura pompeiana del I secolo d.C. che alla tradizione attica, rivela la capacità del pittore ad adattare all’élite sannitica un episodio
mitologico che è diventato un paradigma della cultura aristocratica non solo nelle arti figurative, ma anche nella poesia greca e latina.
Parole chiave: Sepolture, sannitiche, ceramica campana a figure rosse, Pittore del BMF 162, Ganimede.